Amenagements
III) Quels changements sociaux et spatiaux ont été provoqués par cet essor ?
A/ L'aménagement du territoire en fonction des zones pétrolières.
Avec une superficie de 267000 km² (soit la moitié de la France) , et près de 85% du territoire recouvert de forêt, le Gabon est une terre globalement vierge. Seulement 2% des terres sont cultivées. De plus, son littoral long de 885 km lui offre une bonne position pour les échanges internationaux par la voie maritime. C’est pourquoi les grandes firmes se sont implantées sur le littoral, car c’est ici que se trouvent les plus grandes nappes de pétrole.
Initié par la puissance coloniale et l'exploitation du pétrole dans certaine région du Gabon, l’île de Port Gentil, les villes Gamba, Moanda et Mounana dans le sud-ouest, et l’agglomération de Libreville ont vu le jour grace à l'impulsion de l'exploitation pétrolière du pays.
Mais on remarque une absence de réseau de communication au Gabon. En effet, le Gabon souffre d’une absence de réseaux routiers. Le pays ne compte même pas 1 000 km de routes bitumées. Ensuite, le réseau ferroviaire se résume à l’unique ligne de chemin de fer qu’est le Transgabonais. Pour finir, le réseau aérien est lui aussi peu développé. Les liaisons internationales sont sous le monopole d’une seule ligne aérienne, dont les vols sont concentrés sur l’aéroport de Libreville. Les deux autres aéroports internationaux (Port-Gentil et Franceville) ont un rendement excessivement bas.
Cette carte témoingne du faible réseau de communication de la ville.
Le Gabon a cinq secteurs de développement prioritaires : la santé, l’urbanisme, l’éducation, l’emploi et les transports. Mais on remarque que l' Etat à de grosses difficultés à veritablement se concentrer pour tenter de développer son pays. En effet, les aménagements sont souvent privés comme lorsque des cités sont construitent par les entreprises pétrolières. Par exemple, à elle seule, Elf en compte une dizaine, ce qui représente environ 600 logements. Ces derniers sont donc mis à disposition de la main d'œuvre de la société. Tous ces aménagements socio-économique sont indispensables si une industrie pétrolière souhaite avoir un bon rendement.
Cela nous montre que le territoire gabonais à de nombreuses difficultés à se développer, notament en raison de son gouvernement mal organisé et peu efficace.
B/Le pétrole a-t-il changé le niveau et le mode de vie de la population ?
On a pu voir dans la deuxième partie que l'exploitation pétrolière est la première activité économique du Gabon. De fait, cela nous laisse penser que le niveau ainsi que le mode de vie de la population sont bouleversés grâce a ces activités pétrolières.
En effet, grâce notamment à ses énormes ressources naturelles, le Gabon est considéré comme un Eldorado en Afrique Subsaharienne. Le pays attire une importante main-d'œuvre étrangère en provenance de nombreux pays africains et européens. De plus, le Produit Intérieur Brut ne cesse d'augmenter rapidement. Ce dernier aborde les 11 milliards de dollard en 2010.
De plus, le gouvernement gabonais essaye d' améliorer le niveau de vie de sa population, notamment en construisant des écoles afin d’améliorer le niveau d’alphabétisation du pays. Le taux d’alphabétisation est le pourcentage des personnes âgées de 15 ans et plus qui peuvent comprendre, lire et écrire de courts énoncés au sujet de leur vie quotidienne. Ce taux avoisine 85% au cours de 2009, et on peut remarquer sur le graphique ci-dessous que ce taux est en constante augmentation depuis le début des années 1990, date de la forte expansion de la récolte pétrolière.
Nous pouvons également constater que la même hausse se produit pour l’espérance de vie de la population, qui s’élève à 60 ans en 2009. La construction d’infrastructures telles que des hôpitaux, des dispensaires améliore cet indice :
Mais malgré ces chiffres encourageants, on remarque que le niveau de vie de beaucoup de gabonais demeure moyen. L' Indice de Développement Humain est correcte mais pas extraordinaire. Il est de 0,648. En faite, la population gabonaise ne profite que peu des richesses du pays. Les revenus issus du pétrole, devenus importants à partir des années 1970, n'ont que très partiellement servi à moderniser le pays et à diversifier l'économie gabonaise.
Cet argent va « droit dans les poches des Bongo et Dossou Naki » déclare un habitant du Gabon. Car dans ce pays, une véritable corruption tourne autour de l'exploitatation pétrolière. Et ce sont principalement les riches qui s'enrichissent.
Pour conclure, on remarque que le niveau ainsi que le mode de vie de la population gabonaise s'est amélioré mais faiblement.
Conclusion
La récolte du pétrole effectuée par de grandes firmes pétrolières dans un pays en développement comme le Gabon présente de nombreux avantages pour celui-ci.
En effet, les investissements venus de l’étranger peuvent servir à dynamiser le pays et les recettes provenant de ce secteur peuvent etre réinvesties dans les réseaux de communications etc. (Ce qui n’est pas totalement le cas du Gabon). Les entreprises pétrolières ont également créés beaucoup d’emplois : elles ont même construient des quartiers pour leurs employés ! Ainsi ce pays a vu son PIB se doubler pendant l’âge d’or de la récolte pétrolière au Gabon.
Mais cette exploitation présente également de nombreux inconvénients : le pétrole est une ressource fossile. Par conséquent, le Gabon connaîtra une baisse voir un arrêt total de sa production. Le pétrole gabonais est d’abord destiné à des consommateurs étrangers, ce qui implique des transports par bateau, train, camion… Et qui dit transport dit pollution : cette production est donc aussi néfaste pour l’environnement. Puis, le gouvernement facilite les investissements étrangers par des subventions, des baisses d’impôt... Résultat : le Gabon n’est pas maître de ses ressources car ce sont les grandes firmes riches qui « décident ».
Enfin, les cours du pétrole sont très irréguliers, et une baisse ou une hausse importante de ces cours aura forcément un contrecoup majeur sur le pays.
Malgré tout, le Gabon reste fortement dépendant de cette ressource, « l’or noir » tient encore une place très importante dans la vie économique, politique, géographique et sociale du pays. Mais le Gabon devra savoir faire face à la baisse future de sa production et être capable de diversifier encore plus son économie. Car jusqu’à aujourd’hui, le pays vit principalement d’une ressource consommée dans le monde entier, mais non-renouvelable… Le Gabon saura-t-il faire face au défi qui l’attend ? Il le devra s’il veut pouvoir poursuivre sa croissance et pouvoir améliorer sa situation de pays émergeant.